Ci annexé : carte
de la forêt communale du Puits des Mèzes.
Le paradoxe de ce village clairière perdu au milieu des
forêts c'est qu'il ne possède que très peu
de bois : 158 ha au total.
Nous avons vu que les toponymes d'origine forestière sont
très peu nombreux dans la plaine, ce qui est normal pour
un essart.
Par contre, sur le cadastre, les lieux-dits forestiers sont très
rares.
* 2 Bois Communal - D1/D2/E2 et marges
Sur la carte forestière "les grands bois". c'est
, d'un seul tenant, la PIECE BOIS ESSENTIELLE. L'adjectif "grand"
n'a qu'une valeur relative. Peut-être souligne-t-elle lintérêt
que cette commune forestière, pauvre en bois, attache
à sa forêt.
* 42 Le Fays - C4
Sur la carte forestière "le bois du Fays".
Etymologie bien connue, du latin fagetum, lieu planté
de hêtres, du latin fagus, le hêtre dont le nom gaulois
serait bagos. Au Puits-des-Mèzes c'est le foyard dérivé
de foug autre forme issue de fagus. G Loberot cite d'ailleurs
"la borne de la chapelle près du foug dont les branches
tordues marquaient la séparation".
Cette pièce boisée se prolonge dans la plaine par
les lieux-dits déjà étudiés Le Haut
Fays, Le Marchat du Haut Fays, La Paline du Haut Fays, La Plaine
du Haut Fays au Couchant, La Plaine du Haut Fays au Nord, La
Combe du Fays.
L'abondance de ce microtoponyme s'explique peut-être par
le fait que le hêtre est, par excellence, l'arbre de ce
secteur. L'ONF note pour la forêt domaniale d'Ageville,
contiguë, que le hêtre y est favorisé géologiquement
par des sols issus des calcaires du bathonien inférieur
et, climatiquement, par l'indice d'aridité de Martonne
I=49.
En tout cas, c'est avec Fays que se traduit de la façon
la plus évidente l'influence des nom d'origine forestière
dans la microtoponymie de l'aire agricole du Puits des Mèzes.
* Les Lizières - A6
* Lizières de Biesles - A6
L'existence des lizières s'explique traditionnellement
par un artifice du droit féodal. Les seigneurs concédaient
aux communautés, à la périphérie
de la forêt, une bande d'environ 3 m de large afin d'éviter
les plaintes pour les dévastations causées par
le gibier, ce dernier étant censé sortir de la
lisière.
P Fénelon estime ce mot d'origine incertaine. Peut-être
dérivé de la listière à partir du
bas-latin lista issu lui même du germanique listra avec
le sens de bordure.
D'autres pensent que la toponymie a ici emprunté au vocabulaire
du tissage, lisière venat de l'ancien français
lis avec le sens de fil de trame.
Quatre lieux-dits sur le territoire forestier, c'est peu, et
pourtant c'est la forêt qui :
- a modelé le paysage traditionnel de la clairière.
- en imprègne encore la microtoponymie.
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